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Comment j’ai assisté au match Liverpool-Roma gratuitement

Deux collègues
Comment j’ai assisté au match Liverpool-Roma gratuitement

La folle histoire de deux amis qui ont assisté à la demi-finale de Ligue des champions entre Liverpool et la Roma à Anfield... sans payer leur place.

Vendredi midi, tirage des demi-finales de Ligue des champions. Mon collègue et moi-même décidons d’aller à Liverpool pour la demi-finale aller contre l’AS Roma. Avion booké, hôtel réservé. Nous attendons l’ouverture des ventes de places. Rapidement, le match est « sold out » . Tant pis, nous décidons quand même d’y aller. Arrivés sur place dès le lundi, et après avoir arpenté les rues de Liverpool pendant 24 heures à la recherche de places pour cette demi-finale, nous comprenons vite qu’il serait très compliqué d’entrer au stade à moins de 1000 euros voire d’entrer tout court ! Qu’à cela ne tienne, ce mardi 24 avril, nous sommes déterminés et nous nous dirigeons assez tôt vers ce bon vieux Anfield pour prendre la température.

Arrivés au stade sous une pluie battante, nous nous refugions dans un pub cinq heures avant le match. Les Scousers sont déjà en délire, et nous toujours sans places. Nos tentatives s’avèrent infructueuses pour le moment. Personne ne vend de places et les prix sont prohibitifs… Après un fish and chips, nous commençons notre tour de stade à la recherche d’un coup de génie, d’une étincelle qui fera tout chavirer. On tente d’abord d’incruster une file d’attente pour acheter des tickets. Mais la réponse est sans équivoque : « The game is sold out. » Puis nous rejoignons une file d’attente de VIP : là encore, on nous met un carton rouge.

Notre persévérance est énorme ! On ne lâche rien, tels des animaux affamés. Les stades anglais donnant directement dans la rue, on essaie d’ouvrir des portes au pied du stade. Première, deuxième, troisième portes, toutes fermées. Ce qui semble plutôt logique dans un stade anglais pour une demi-finale de Ligue des champions attendue depuis 10 ans, sans parler des alertes attentats. Portes 4, 5, fermées aussi. Et puis là, grosse surprise : la 6e porte est ouverte. Nous nous regardons avec mon acolyte, on jette un œil dans les escaliers derrière la porte. La décision est prise : nous franchissons cette porte !! Nous n’avons, à ce moment-là, absolument aucune idée de ce qu’il se trouve derrière la porte. Une tribune ? Des vestiaires ? Une buvette ? Des escaliers s’offrent à nous…

Notre montée se fait avec une grosse appréhension, chaque bruit est scruté, chaque virage des escaliers nous laisse penser qu’une armée de stewards viendra nous cueillir. Arrivés tout en haut, on jette un regard discret à droite, à gauche. On aperçoit la pelouse !! Un cadeau du ciel !! Impossible de faire marche arrière !! Nous avons réussi à entrer dans Anfield Road sans places !! Nous prenons la décision d’aller immédiatement aux WC du stade afin de nous y cacher ; le match est quand même dans trois heures. Les stewards du stade sont sur notre droite, le dos tourné, nous nous jetons dans les toilettes avec une rapidité incroyable ! Chacun dans un WC, porte verrouillée, une attente interminable débute. Nous communiquons par message tous les deux. À ce moment-là, nous savions que le plus dur avait été fait. Et la solution était simple : soit le match, soit le poste de police.

Assis sur la lunette des chiottes, chaque personne qui vient faire ses besoins nous fait sursauter. Et si nous étions démasqués ? Les minutes passent. Chacune d’elles dure des heures. C’est interminable ! Nous attendons l’ouverture des portes pour pouvoir nous mêler à la foule ni vu ni connu… Une annonce est faite au micro ! Le moment fatidique approche ! Allons-nous être cueillis à la sortie ? Ou est-ce que notre acte héroïque – bon d’accord, on en fait peut-être un peu trop – sera payant ? Les premiers Anglais viennent pisser, le moment est venu. Mon collègue sort en premier, il se lave les mains et sort sans problème des WC. Il va se prendre une boisson. Il me donne le feu vert. Je sors cinq minutes après. Nous approchons du but, le match est dans une heure… Nous sommes dans le stade, putain !! Mais le problème est le même : nous n’avons toujours pas de places. Nous restons dans les coursives pour observer le manège et voir s’il y avait un contrôle à l’entrée de la tribune.

À première vue, on peut entrer dans la tribune ; les stewards ne regardent pas les tickets. Nous entrons ! Le stade est fantastique ! Nous sommes entrés dans une tribune latérale. Nous nous asseyons tout en haut de la tribune. Le match étant à guichets fermés, avec des places numérotées, un problème de disponibilité allait forcément se poser un moment ou un autre. Nous décidons de nous placer en plein milieu près du carré romain où tous les invités prennent place. On se dit qu’en général, toutes les invitations des clubs ne trouvent pas preneurs. Et effectivement beaucoup de places restent libres.

Le You’ll Never Walk Alone retentit. On se regarde tous les deux. On se dit « putain de merde, on l’a fait !! » Un match de folie va se jouer devant nos yeux.

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Note des auteurs : C'est un gros pied de nez au football moderne où tu dois sortir 1000 putain d'euros pour voir un match de football...

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