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Cinq jolies histoires de football pour Noël

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Cinq jolies histoires de football pour Noël

C'est bientôt les fêtes, ce moment de l'année où l'on se retrouve en famille, entre amis, et où l'on se raconte beaucoup de choses à table. Pour briller en société, voici quelques anecdotes de football pour épater la galerie. À déguster sans modération.

Il rate son saut en parachute, mais trouve l’amour de sa vie

Le 13 décembre 1998 à Birmingham, un show est organisé à la mi-temps de la rencontre de Premier League entre Aston Villa et Arsenal. Des parachutistes de la RAF (Royal Air Force) sont censés atterrir sur la pelouse du Villa Park. Sauf que cette descente de routine va très vite tourner au drame : habillé en Père Noël, Nigel Rogoff, le parachutiste en chef, ne parvient pas à redresser sa course et se prend le toit d’une des tribunes, celle de Trinity Road, avant d’effectuer une chute de plus d’une dizaine de mètres. Le Villa Park est horrifié, Nigel Rogoff est évacué à l’hôpital le plus proche, où il se fera amputer d’une jambe. Mais dans son malheur, Rogoff va avoir un peu de bonheur, puisqu’il va rencontrer Sarah, l’infirmière qui s’occupera de lui pendant sa convalescence à Epsom (sud de Londres). Ils tomberont amoureux l’un de l’autre, se marieront quelque temps plus tard et aujourd’hui, ils s’occupent ensemble d’œuvres de charité. « Je ne regrette rien » , déclarera Rogoff en 2015 au Birmingham Mail. « J’aimerais avoir de nouveau ma jambe, mais c’est grâce à ce tragique accident que j’ai rencontré ma future femme. » L’amour est plus fort que tout.


Il prend un avertissement pour avoir fait un bonhomme de neige en plein match

Harry Sharratt était un gardien anglais très célèbre dans les années 1950. « C’était un fou, un parfait idiot » , racontait au Nothern Echo son ami Derek Lewin en 2011. Il faut dire qu’il était tellement fort qu’il aurait pu passer professionnel, mais qu’il a toujours voulu garder son statut amateur, parce qu’il voulait rester instituteur.

Parfois, je voyais Harry collecter des bonbons et des cigarettes auprès du public, il les gardait pour en profiter après la rencontre.

Et surtout, parce qu’il faisait des choses un peu étranges pendant les matchs, des choses peu compatibles avec le monde pro. « Parfois, je me retournais, et je ne le voyais plus dans ses buts » , se rappelle Dave Marshall, qui a joué avec lui aux Bishop Auckland (non loin de Durham, au nord-est de l’Angleterre). « Je le voyais alors collecter des bonbons et des cigarettes auprès du public, il les gardait pour en profiter après la rencontre. » Sharratt, qui s’ennuyait parfois dans ses bois, faisait tout pour faire plaisir au public venu le voir. Maintes fois, il lui est arrivé de faire des batailles de boules de neige avec les supporters. Et une fois, lors d’une rencontre face à Shildon durant le Boxing Day, il s’est pris un avertissement… pour avoir fait un bonhomme de neige sur sa ligne de but !


Il se blesse en jouant au Scrabble

Le destin peut parfois être cruel. En 2002, juste avant la trêve de Noël, les joueurs du PSG effectuent une mise au vert juste avant une rencontre de championnat contre Rennes. Durant ce « temps calme » , Lionel Letizi fait une partie de Scrabble en compagnie de Jérôme Alonzo et Laurent Leroy. Soudain, une pièce tombe à terre. Letizi se baisse pour la ramasser, et se coince le dos. Bilan : trois semaines d’arrêt. « J’étais bloqué par terre avec des témoins » , racontera le gardien parisien à Football365 en 2011. « En moins d’un quart d’heure, tout l’hôtel savait que je m’étais bloqué le dos en jouant au Scrabble. J’ai mis fin à ma carrière de joueur de Scrabble depuis ce jour-là. »

Mot comple double


Menés 1-5, ils gagnent 7-6

Le 21 décembre 1957, les 12 500 spectateurs présents à The Valley ont assisté à l’un des retournements de situation les plus dingues de l’histoire du football. Ce jour-là, Charlton Athletic accueille Huddesfield Town pour un match de Second Division. Rien à signaler au début du match, quand soudain, au bout de 17 minutes de jeu, Derek Ufton, le capitaine de Charlton, se blesse à l’épaule et doit être conduit à l’hôpital. Les changements n’étant pas autorisés à l’époque, Charlton se retrouve à dix. Huddersfield en profite et ouvre la marque à la 27e minute par l’intermédiaire de Les Massie, et double la mise à la 35e grâce à Alex Bain. Charlton tient bon jusqu’à la pause. Au retour des vestiaires, les Addicks réduisent même la marque grâce à Johnny Summers (47e). Mais les Terriers parviennent à creuser l’écart, de nouveau par Bain (49e), puis par Bill McGarry sur penalty (51e), et enfin par Bob Ledger (62e). À 1-5, avec une demi-heure à jouer, on se dit alors dans les travées de The Valley que c’est terminé, que le Huddersfield Town du génial Bill Shankly a réussi son coup. Sauf que les joueurs de Charlton n’ont pas encore abandonné. Une minute seulement après le but de Ledger, John Ryan réduit la marque (63e), et encore une minute après, Johnny Summers ajoute un troisième but pour les Addicks (64e). Le vent commence à tourner : Charlton se réveille, et Huddersfield va le regretter. Johnny Summers inscrit trois nouveaux buts en huit minutes (73e, 78e, 81e) et permet aux siens de mener 6-5. Les Terriers sont sous le choc, mais Stan Howard parvient à égaliser à 6-6 (86e). On se dit alors que la rencontre va se finir sur un match nul, mais dans les derniers instants de la rencontre, John Ryan devance le gardien Sandy Kennon dans les airs et place un coup de boule victorieux (89e). Sur l’engagement, l’arbitre Ron Warnke siffle la fin de la rencontre. Mené 1-5, Charlton s’impose finalement 7-6. Le tout avec un joueur en moins. La magie du football.


Oublié dans le brouillard

C’est un épais brouillard qui a recouvert Londres et l’Angleterre le 25 décembre 1937. La plupart des matchs sont annulés, mais pas Charlton contre Chelsea. Et s’il y a bien une personne qui se rappelait cette rencontre, c’est Samuel Bertram.

Je voyais de moins en moins de joueurs dans ma zone.

« Dès le coup d’envoi, le brouillard a commencé à s’épaissir, d’abord depuis les buts de Vic Woodley de Chelsea, pour arriver jusqu’à moi ensuite » , écrit le gardien dans son autobiographie. « L’arbitre a alors arrêté la rencontre, et ne l’a redémarrée qu’une fois que ça s’est dégagé. » Les deux équipes en profitent pour marquer chacune un but, mais le brouillard refait son apparition. « Comme nous jouions les premiers rôles en championnat (Charlton finira deuxième cette saison-là), je voyais de moins en moins de joueurs dans ma zone. » Jusqu’à ne plus en voir du tout. Au bout d’un moment, Bertram commence à se poser des questions. Mais où sont-ils passés ? Personne ne répond. Alors le gardien reste dans ses bois, au cas où. Avant que quelqu’un ne vienne finalement le voir. « Après un long moment, une silhouette est sortie du brouillard. C’était un agent de police. Il n’en croyait pas ses yeux : « Mais que diable faites-vous ici ? Le match a été arrêté il y a un quart d’heure ! » » Samuel Bertram s’est alors rendu aux vestiaires ; ses coéquipiers, qui avaient déjà pris leur douche et s’étaient changés, « ont bien rigolé » en le voyant arriver.

Retrouvez d’autres anecdotes farfelues dans le livre Le footballeur allergique à la neige et 365 autres histoires extraordinaires de football, écrit par Ali Farhat et publié aux éditions Solar.

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