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Cinq choses à savoir sur le Deportivo Mirandés, demi-finaliste de la Coupe contre la Real Sociedad
Opposé à la Real Sociedad en demi-finales retour de la Coupe d'Espagne ce mercredi soir après s'être incliné 2-1 à l'extérieur à l'aller, le Deportivo Mirandés du brillant Martín Merquelanz n'a jamais connu l'élite, mais aime surprendre. Présentation, en cinq temps, d'une équipe de deuxième division en méforme qui a déjà connu une épopée similaire en 2012.
La suite ? Des débuts timides, une pause forcée à cause de la guerre, un ballon qui se remet à rouler le 24 septembre 1944 et l’inauguration du nouveau stade (stade municipal d’Anduva, moins de 6000 places) le 22 janvier 1950. En découleront des saisons de peines et de sourires passées entre les troisième et quatrième divisions, jusqu’à l’accession en 2012 à l’antichambre de la Liga (encore jamais fréquentée par la structure) après… 85 ans d’existence. Un très bon cru, d’ailleurs, cette saison 2011-2012…
Comment ? En accédant au dernier carré du tournoi alors qu’ils se trouvent en troisième division, Tout simplement. Au tableau de chasse du petit poucet, notamment : Villarreal (déjà…) en seizièmes de finale, le Racing Santander en huitièmes (2-0, 1-1) et l’Espanyol Barcelone en quarts (grâce à la règle du but à l’extérieur, après un 4-4 en scores cumulés). C’est finalement l’Athletic Bilbao qui viendra à bout de l’outsider, l’explosant au match retour 6-2. N’empêche que l’aventure avait été belle.
Forteresse imprenable à domicile et machine à marquer – en coupe, en tout cas -, le pensionnaire de Segunda División a éliminé le Celta de Vigo (2-1), Séville (3-1) et Villarreal (4-2) à Anduva. Rien que ça. Ne reste plus qu’à faire la même chose devant la Real Sociedad, qui l’a battu 2-1 dans le Pays basque lors de la première manche malgré une grosse résistance (dix tirs à neuf en faveur des visiteurs, par exemple). Deal ?
Le premier, attaquant de 23 piges prêté par Watford, a la particularité de faire office de supersuben championnat et de constituer le deuxième meilleur buteur de la Coupe du Roi avec six pions en six titularisations (derrière les sept d’Alexander Isak). Avec une autre statistique intéressante : à chaque victoire à domicile dans le tournoi, c’est lui qui a marqué en premier. Le second, lui, est également attaquant et également prêté. Mais par… la Real Sociedad, où il est apparu une centaine de fois avec l’équipe réserve. Un monsieur qui, contre Villarreal, s’est offert l’ouverture du score et un triplé de passes décisives. L’histoire de l’ex pourrait s’avérer vicieuse…
Les Rojillos sont d’ailleurs les champions du résultat nul, puisque seule la lanterne rouge du Racing Santander en compte davantage (seize, contre quinze). Par ailleurs, les Jabatosn’ont obtenu qu’un seul clean-sheet lors des treize derniers matchs toutes compétitions confondues. Heureusement, leur pouvoir offensif demeure intact. Or, il n’en faut pas toujours beaucoup plus pour sortir un favori et s’inviter en finale. Même si cela fait quarante ans que ce n’est plus arrivé à une deuxième division, en Espagne…
Par Florian Cadu