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Chambly ’til I Picardie

Par Quentin Ballue
Chambly ’til I Picardie

Le miracle picard ne s’est pas produit. Dix-neuvième avant la 38e journée du championnat, Chambly n’a pas réussi à se sauver samedi, logiquement battu par un Paris FC qui jouait sa place en play-offs. Après deux saisons en Ligue 2, le club de l’Oise évoluera donc en N1 en 2021-2022. Triste épilogue d’un exercice qui n’a pas épargné grand-chose aux hommes de Bruno Luzi. Contre vents et marées, ou plutôt contre Covid et blessés, le FCCO s’est toutefois accroché, jusqu’au bout. Et rien que pour ça, bravo.

L’Oise y a cru. Plus longtemps que prévu. Au pied du mur fin avril, Chambly s’est offert le droit de rêver grâce à ses victoires contre Le Havre et Pau lors des 36e et 37e journées. Une victoire samedi face au Paris FC et le FCCO, avant-dernier, aurait pu se maintenir. Au moment de revenir aux vestiaires, le relégable tenait le nul 0-0. Un petit but, et le club picard aurait été en position de sortir de la zone rouge. Un espoir qui s’est évaporé un peu avant 21h15 au moment de l’ouverture du score parisienne de Cyril Mandouki. Obligé de courir derrière le score, Chambly ne reviendra pas, malgré une tête de Gonzalez juste à côté du cadre. En infériorité numérique pour les dix dernières minutes à la suite du rouge de Guillaume Dequaire, Chambly s’inclinera finalement 3-0. La marche était trop haute, mais les Camblysiens n’ont rien lâché. À l’image de leur saison.

Cette relégation en N1 répond à une forme de logique, puisque Chambly a passé l’intégralité de la saison en queue de classement, ne montant jamais plus haut que la quinzième place. Dix-neuvième au soir de la première journée, elle a même porté le bonnet d’âne de dernier de la classe pendant huit journées de rang, entre octobre et décembre. Sans jamais abandonner, à l’image des 14 points récoltés entre la 30e et la 37e journée. Le FCCO finit d’ailleurs avec 38 unités, comme Béziers en 2019. Un total record sur les dix dernières années pour une équipe 19e de Ligue 2. « Une saison noire de A à Z », a résumé le coach Bruno Luzi une fois le couperet tombé. Arrivé en Picardie auréolé d’un titre de meilleur buteur du championnat serbe, Nikola Petković a été victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou dès le mois d’août. Une galère suivie de beaucoup d’autres, par exemple une panne de bus sur le trajet retour depuis Toulouse. Sportivement, des cartons rouges à la pelle (douze, un record cette saison) et des fins de match frustrantes, puisque Chambly a perdu de précieux points en craquant dans les cinq dernières minutes contre Grenoble (1-2), Sochaux (3-2), Valenciennes (1-2), Amiens (1-1), Niort (1-1) ou encore Guingamp (1-0).

FC Cluster sans stade fixe

Touché de plein fouet par le variant anglais en février, le club a dû se battre à armes inégales pendant plusieurs semaines. Les cas de Covid s’ajoutant aux blessures, l’entraîneur des gardiens Vincent Planté a même été obligé de renfiler les gants. Le quadragénaire a plutôt bien tenu la baraque, puisque avec lui dans les cages, le FCCO a battu Amiens (2-0), Le Havre (2-4), ainsi que Pau (1-0). Le système D a cependant ses limites, malgré la meilleure volonté. Même la météo leur a joué des tours, puisque le report de la rencontre contre Niort pour cause de neige a obligé les Camblysiens à jouer huit fois entre le 19 janvier et le 20 février (une victoire, un nul, six défaites). Un rythme pour le moins difficile à tenir pour une équipe qui n’y est pas vraiment habituée.

Sans compter l’épineux dossier de son stade Walter-Luzi, que le club espérait investir cette saison. C’était compter sans la suspension des travaux pour des questions environnementales. Résultat : le retard s’est accumulé, et les Camblysiens ont dû jouer tous leurs matchs à domicile au stade Pierre-Brisson de Beauvais, à une quarantaine de kilomètres. Un caillou de plus dans la chaussure, même si les huis clos ont atténué l’impact sportif de cette délocalisation. À la peine défensivement (64 buts encaissés, plus mauvais total du championnat), les Picards ont le mérite de s’être démenés offensivement, terminant onzième attaque de Ligue 2, ex-aequo avec l’EAG. Ils ont ainsi remonté Châteauroux (2-1), Troyes (2-2), Toulouse (1-1), Nancy (3-3), Caen (4-2) ou Dunkerque (1-1). Cela vaut bien un grand coup de chapeau.

Avec l’un des plus petits budgets du championnat, à peine supérieur aux 7 millions d’euros, le FCCO s’est serré les coudes, comme toujours. Umut Bozok a d’ailleurs eu quelques mots pour le club picard sur Twitter : « Très triste d’apprendre la descente du FC Chambly en National. Une saison tronquée par des cas de Covid… Je vous souhaite le meilleur pour la suite, avec un retour le plus vite possible en L2. Vous le méritez. » Depuis sa création en 1989 et ses débuts en cinquième division du District de l’Oise, Chambly n’avait jamais connu de relégation. « Il n’a pas manqué grand-chose, selon Bruno Luzi. On est morts les armes à la main au dernier match. » En promettant : « Le club va continuer et va remonter tôt ou tard. » Le mot d’ordre reste le même : ne rien lâcher.

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