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C’est quoi ce bazar à Bordeaux ?

Par Mathias Edwards
C’est quoi ce bazar à Bordeaux ?

Rien ne va plus entre GACP et King Street. Un an après avoir racheté les Girondins à M6, les deux fonds d'investissement américains ne sont plus du tout sur la même longueur d'onde. Et le divorce à prévoir ne s'annonce pas tout rose, puisqu'une fois de plus, ce sont les enfants qui vont trinquer.

« Non, [Joe DaGrosa] ne s’est pas foutu de vous. Bien au contraire. Il n’a qu’une hâte, pouvoir vous parler et vous expliquer. Sincèrement. » Lundi, la conseillère en communication du président des Girondins et de GACP, actionnaire minoritaire (13,6%) du club, tentait de calmer le jeu face aux supporters bordelais. En cause, sa gestion du club, jugée trop dispendieuse par King Street, l’actionnaire majoritaire. À tel point que ces derniers songeraient à mettre GACP, à l’origine du rachat du club il y a un an, sur la touche.


Ce que King Street reproche à GACP Pour s’offrir les Girondins de Bordeaux en novembre 2018, le fonds d’investissement GACP (General American Capital Partners) a dû convaincre King Street de lui prêter 60 millions d’euros. Et d’en faire un actionnaire majoritaire à 86,4%. Pour cela, GACP, qui sera en charge de la gestion du club, promet à King Street un retour rapide sur investissement grâce à l’augmentation des droits TV en fin de saison, une augmentation de 50% à 60% des recettes liées au sponsoring et au merchandising, et bien sûr, le trading de joueurs. Pour l’instant, c’est tout le contraire qui s’est passé. Les joueurs achetés à peu de frais, quand ils n’étaient pas gratuits, se sont vus proposer des émoluments XXL, et le recrutement de « top managers » (voire l’enquête de Revue Far Ouest) ont fait exploser la masse salariale. À tel point que selon une information de Sud-Ouest, King Street a dû verser de l’argent au compte courant du club, pour l’aider à assurer son train de vie. Ce qui n’était pas vraiment le projet initial. Irrité, King Street aurait pris la décision de racheter les parts de GACP, et donc, de mettre Joe DaGrosa et Hugo Varela, son conseiller sportif, hors jeu.

Quelles conséquences aurait un départ de GACP King Street n’ayant jamais eu pour but de gérer un club de football – domaine dans lequel son expérience est nulle -, mais de réaliser une affaire financière, si une telle chose venait à se produire, les conséquences pour le club girondin se feraient directement ressentir. Pour se refaire la cerise, le fonds d’investissement qui gère près de 19 milliards de dollars compteraient sur le prochain mercato hivernal. Les ventes toujours espérées, mais jamais conclues depuis un an, de François Kamano et Youssouf Sabaly seront une nouvelle fois d’actualité. Le Brésilien Pablo et l’espoir Aurélien Tchouaméni, principales valeurs marchandes du club, ne seraient pas retenus en cas d’offres conséquentes, en attendant la revente du club. Selon Florian Brunet, porte-parole des Ultramarines, King Street serait déjà en train de s’activer pour trouver un repreneur. En attendant, le grand vainqueur de cette réorganisation serait Frédéric Longuépée. Le président délégué des Girondins de Bordeaux, mis en place par King Street pour développer la « marque Bordeaux » , débarrassé d’Hugo Varela, avec qui les relations étaient tendues, et Joe DaGrosa, aurait les pleins pouvoirs. Et ça, ça ne plaît pas du tout aux Ultramarines, le principal groupe de supporters bordelais.

Des ultras en colère Déjà en conflit ouvert avec Frédéric Longuépée, dont ils réclament le départ pour l’affaire dite « de la billetterie » – le club afficherait à tort certaines tribunes, en particulier le virage sud, comme complet, pour forcer le public à acheter des places autre part dans le stade –, les ultras bordelais voient d’un très mauvais œil ce qui se trame en coulisse. Venus manifester leur mécontentement au Haillan dès vendredi dernier, pour eux, il n’est pas question d’avoir à la tête du club un président pour qui le sport passe après le marketing. Ils ont une nouvelle fois demandé sa démission, et ne comptent pas lâcher l’affaire. Une scène à laquelle Joe DaGrosa et Hugo Varela n’ont pas assisté. « Ils se cachent depuis deux mois. On a affaire à des escrocs, tout simplement, se lâche Florian Brunet, le leader des Ultramarines au micro de RMC. À un moment donné, il faut appeler un chat un chat. » Il va falloir que Joe DaGrosa soit très costaud, pour expliquer aux Bordelais qu’il ne s’est pas foutu d’eux.

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