- Major League Soccer
- Fin de la saison régulière
Ce qu’il faut retenir de la saison régulière de MLS
La saison régulière 2016 à peine achevée, place aux barrages de play-offs dès le milieu de cette semaine en MLS. Pas le temps de niaiser, c’est l’heure du premier bilan avant de se projeter vers le money time et la grande finale programmée le 10 décembre prochain.
Le tenant et le finaliste 2015 déjà éliminés
Entre les douze finalistes de 2015 et les douze de 2016, il y a quatre changements, deux dans chacune des conférences. À l’Est, New York City et Philadelphie remplacent Columbus Crew et New England Revolution. À l’Ouest, le Real Salt Lake et les Colorado Rapids se qualifient au détriment de Vancouver et de Portland. Sont donc éliminés dès la fin de cette saison régulière, qui s’est achevée le week-end dernier, rien moins que le champion de MLS 2015 et le finaliste, respectivement Portland et Columbus Crew ! Les Timbers de Portland, qui avaient remporté le premier titre de leur histoire l’an dernier, ont cette fois payé leur fragilité en déplacement, se montrant incapables de remporter la moindre victoire de toute la saison à l’extérieur. C’est tout de même dommage de ne pas voir en play-offs l’une des paires offensives les plus prolifiques du championnat nord-américain, Adi/Valeri, trente buts à eux deux depuis le début de saison. Si l’élimination des Timbers s’est jouée seulement sur le dernier match et une défaite 1-4 sur la pelouse de Vancouver, celle du finaliste 2015, Columbus Crew, était plus inéluctable et prévisible, après un été pourri et malgré les seize buts d’Ola Kamara.
Les gros sont là… sauf Kaká
Chez les équipes éliminées, l’autre surprise concerne Orlando, qui a encore une fois échoué à se qualifier pour les play-offs. Comme il y a un an, les Floridiens achèvent leur parcours au huitième rang de la conférence Est, malgré Kaká et malgré un gros soutien populaire, avec plus de 30 000 spectateurs de moyenne par match à domicile sur l’ensemble de la saison. New York City FC, qui a fait ses débuts en MLS en 2015 en même temps qu’Orlando, a de son côté parfaitement géré sa deuxième saison régulière en se qualifiant brillamment au second rang, derrière les voisins de New York Red Bulls. City, entraînée par Patrick Vieira, est monté en puissance au fil des mois et a confirmé qu’il était bien l’une des formations les plus spectaculaires de MLS cette saison, avec la meilleure attaque des deux conférences, mais aussi la pire défense des douze qualifiées pour les play-offs. C’est show time très régulièrement pour les Citizens de NYC, avec notamment David Villa à vingt-trois buts et Pirlo à douze passes décisives.
La classe à Dallas
Dans la lutte pour le Supporters’ Shield, le trophée qui récompense la meilleure équipe à l’issue de la saison régulière, Dallas devance cette fois les Red Bulls. L’an dernier à la même époque, les New-Yorkais avaient devancé sur le fil les Texans. C’est donc une belle petite revanche pour ces derniers, toujours aussi réguliers et solides collectivement, avec l’entraîneur colombien Oscar Pareja à leur tête et quelques éléments forts, dont son compatriote Carlos Gruezo et le capitaine Mauro Diaz. Seule petite déception pour cette formation très sud-américaine : elle peine à séduire à domicile, Dallas affichant la pire affluence de la Ligue avec à peine plus de 14 000 spectateurs de moyenne par match.
Du rififi à Montréal
Du côté de Montréal, on aime décidément bien les psychodrames. Sportivement pourtant, ça tourne plutôt pas mal pour les Québécois, qui se sont offert le plaisir de valider leur qualification pour les play-offs à deux journées de la fin de la saison régulière en obtenant le nul face au voisin et grand rival Toronto (2-2). Mais à l’occasion de ce match, la star Didier Drogba a brillé par son absence de la feuille de match : ni titulaire ni remplaçant. Pour ce qui est de la titularisation, son entraîneur Mauro Biello lui aurait préféré Matteo Mancuso à la pointe de l’attaque. Pour ce qui est des joueurs qui ont pris place sur le banc, l’Ivoirien n’y figurait pas, car il aurait tout simplement refusé de s’y asseoir. L’Impact a tenté d’éteindre le début d’incendie en prétextant un mal de dos du buteur, mais c’est plus d’amour propre et de caprice dont il serait question, comme le relaie la presse locale… Toujours est-il que Drogba a manqué le dernier match de Montréal, perdu 0-3 face à New England Revolution, et qu’il était depuis absent des séances d’entraînement programmées en vue de préparer le barrage de play-offs face à DC United. Déjà que ce n’était plus l’idylle parfaite depuis l’avant-saison, ça sent cette fois la fin de relation peu glorieuse entre Montréal et sa star… et une fin de carrière sportive dans la foulée pour l’ancien Guingampais de trente-huit ans ?
Une popularité toujours en hausse
L’affluence moyenne en MLS est en hausse pour la huitième année de suite. L’augmentation est légère, mais à signaler, avec 21 692 spectateurs par match, contre 21 574 en 2015. En 2009, elle était d’à peine plus de 16 000 spectateurs. Mine de rien, la Major League Soccer s’installe comme le sixième championnat « national » (même si dans ce cas précis, les États-Unis et le Canada sont concernés) au monde au niveau popularité dans les stades, derrière la Bundesliga (41 969 spectateurs de moyenne), la PL anglaise (35 517), la Liga espagnole (27 808), la Liga mexicaine (27 059) et le championnat chinois (24 245), mais devant la Serie A (21 069) et la Ligue 1 (19 697).
Le programme
Ce mercredi : Toronto/Philadelphie et Los Angeles/Real Salt Lake Ce jeudi : DC United/Montréal et Seattle/Kansas CityLe vainqueur de Philadelphie/Toronto affronte New York City et le vainqueur de DC United/Montréal se mesurera aux New York Red Bulls en demi-finales de conférence Est.
Le vainqueur de Los Angeles/Real Salt Lake jouera contre Colorado Rapids et le vainqueur de Seattle/Kansas City face à Dallas en demi-finales de conférence Ouest.
Par Régis Delanoë