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CAN : La fiche de la République démocratique du Congo

Par Sophie Serbini
CAN : La fiche de la République démocratique du Congo

Troisième de la dernière CAN et vainqueur du CHAN 2016, la République démocratique du Congo a enfin retrouvé de sa superbe. Sous les ordres de l'ambitieux Florent Ibenge, considéré comme l'un des meilleurs entraîneurs du continent, les Léopards espèrent bien ramener le trophée à Kinshasa pour la première fois depuis 1974.

La piste en terre battue

La République démocratique du Congo a fait le boulot pendant les qualifications avec cinq victoires en six matchs. Certes, son groupe, composé de la République centrafricaine, de l’Angola et de Madagascar, n’était pas des plus compliqués, mais la RDC a quand même fini avec la deuxième meilleure attaque des éliminatoires en inscrivant seize buts. Pas mal. Dans la foulée, les Léopards ont entamé leur campagne qualificative pour la Coupe du monde 2018 avec la même dynamique, en signant une nette victoire à domicile face à la Libye (4-0) et en s’imposant en Guinée (2-1). Bref, depuis sa troisième place lors de la CAN 2015, le Congo-Kinshasa déroule.


Les joueurs qui leur manquent : Benik Afobe et Yannick Bolasie

L’histoire entre Benik Afobe et la RD Congo, c’est celle d’un rendez-vous raté. Désireux de jouer pour le pays d’origine de ses parents, l’attaquant de Bournemouth, né il y a vingt-trois ans à Leyton, a été convoqué en novembre dernier par Florent Ibenge pour défendre les couleurs de son « nouveau » pays face à la Guinée, en marge des qualifications à la Coupe du monde 2018. Problème : la FA a envoyé les papiers du joueur non pas au Congo-Kinshasa, mais au Congo… Brazzaville. Benik Afobe a donc effectué le voyage pour rien, et est rentré en Angleterre bredouille. Et, aujourd’hui, bien que sa situation ait été régularisée, Benik Afobe a décidé de ne pas se rendre au Gabon avec les Léopards, mais de se battre pour sa place en club. Comme quoi, le patriotisme peut avoir ses limites. Concernant Yannick Bolasie, la nouvelle est tombée le 5 décembre dernier après un match contre Manchester United, et elle comportait les mots « ligaments croisés » .


Onze types

Ley Matampi – Jordan Ikoko, Marcel Tisserand, Gabriel Zakuani, Fabrice Nsakala – Rémi Mulumba, Jacques Maghoma – Firmin Ndombe Mubele, Neeskens Kebano, Paul-José Mpoku – Cédric Bakambu


L’inexpertise… de Joe Efumbi, client fidèle de l’épicerie Gloire à Dieu, à Bruxelles

« Nous sommes en forme, les joueurs sont là. Malgré tout, il y a quelques regrets en raison de l’absence de Yannick Bolasie. Mais les joueurs sont contents d’être là, je le sens. Lors du match amical contre le Cameroun, le coach a utilisé plusieurs joueurs locaux, c’est bien ça. J’aime bien. On s’est inclinés 2-0, mais ce n’est pas grave. Ça va être difficile, notre poule est très relevée, mais Florent Ibenge est un très bon coach. Il fait très bien son travail. J’ai foi en lui. »


Le bestiaire : les Léopards

Pendant longtemps, il y a eu les Simbas (lion, en swahili, l’une des langues officielles de la RDC). Et puis au milieu des années 70, Mobutu décide de changer le surnom de l’équipe. Comme le bonhomme adore porter l’imprimé leopard, surtout sur sa tête, l’animal servira aussi d’emblème à l’équipe de football. Lorsque le dictateur africain préféré de l’État français est prié de faire ses bagages vingt ans plus tard, les Léopards redeviennent les Simbas. Seulement, en 2006, les Simbas se changent à nouveau en Léopards. Un nom qui est toujours utilisé aujourd’hui. Enfin, aux dernières nouvelles.


Pourquoi ils vont… remporter la CAN grâce à leur sélectionneur

Depuis ses débuts d’entraîneur, tout réussit à Florent Ibenge. Sous ses ordres, la RDC a terminé troisième de la CAN 2015 et a remporté le CHAN en 2016. Avec l’AS Vita Club, où il officie depuis 2013, il a réussi à chiper, en 2015, le titre de champion de RDC au Tout Puissant Mazembe et a emmené le club de Kinshasa en finale de la Ligue des champions 2014. En l’espace de quatre ans, Florent Ibenge est tout simplement devenu l’un des meilleurs techniciens du continent. Et il ne compte pas s’arrêter là. Cette année, l’objectif est clair : remporter la CAN. « Nous partons au Gabon comme on s’en va en guerre » , a-t-il déclaré en conférence de presse au moment de donner sa pré-sélection, en décembre dernier. Surtout, il n’est pas du genre à se trouver des excuses. Lorsque les journalistes évoquent avec lui de possibles problèmes d’arbitrage, la réponse fuse : « Ici, on n’a pas l’habitude de pleurer. »


La célébration que l’équipe va inventer

Pas besoin d’inventer une célébration puisqu’il sera de toute façon impossible de toper ça :

Vidéo

En revanche, un hommage serait le bienvenu.


Le bongoefficient

Depuis quinze ans, le même homme est à la tête de la RDC. Son nom : Joseph Kabila. Oui, Kabila comme dans Laurent-Désiré Kabila. Le fils a tout simplement pris la place du père à la suite de l’assassinat de ce dernier en 2001. Depuis, Joseph Kabila gouverne le Congo de façon plus ou moins démocratique. En décembre dernier, le président devait organiser de nouvelles élections. Un scrutin auquel il ne pouvait participer, le nombre de mandats étant limité à deux depuis l’instauration de la nouvelle constitution en 2006. Mais Kabila a tout simplement « reporté » les élections en invoquant les problèmes de liquidité du pays. Ce « report » a provoqué de graves affrontements dans la capitale congolaise. Une quarantaine d’opposants sont morts sous les coups de la police. Lundi 2 janvier, après des semaines de tension, Joseph Kabila a finalement annoncé qu’il n’amenderait pas la constitution dans le but de se représenter à un troisième mandat. Petit joueur. En attendant les prochaines élections, le président doit même partager le pouvoir avec le parti de l’opposition. Seule bonne nouvelle pour Kabila, c’est à lui qu’incombe de choisir une date pour ces fameuses élections. La date du 29/02/2057 serait privilégiée. 57%


L’hymne du tournoi

Star de la musique africaine, Papa Wemba est décédé des suites d’un malaise en plein concert, en avril dernier. Un décès qui a bouleversé le peuple congolais pour qui il était une légende. Trois jours de deuil national ont été décrétés après sa mort, et ses obsèques ont été suivies par des millions de personnes. Si les Léopards ramènent le trophée au pays, nul doute que les chansons du roi de la rumba congolaise résonneront pendant des jours dans les rues de Kinshasa.

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Cédric Bakambu