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Briand-Roudourou, retrouvailles reportées

Par Jérémie Baron
Briand-Roudourou, retrouvailles reportées

Passé de capitaine adulé à ennemi public numéro un à l’En Avant après ses péripéties des derniers mois, Jimmy Briand n'est pas du groupe girondin qui se déplace à Guingamp ce dimanche. Pas vraiment anodin.

« Il mérite unkenavo à la hauteur de ce qu’il a fait pour le club » ; « Jimmy ne va pas avoir l’au revoir qu’il mérite par rapport à tout ce qu’il a apporté ici. Il a été un capitaine exemplaire, avec un cœur énorme. Si l’EAG est en Ligue 1, ce n’est pas que grâce à lui, mais en partie ! » ; « Humainement parlant, c’est quelqu’un de remarquable. On l’aime aussi pour sa maladresse. Mais sur un terrain, il était partout ! Il donnait tout ! »

Ces mots, ce sont ceux des supporters guingampais rapportés par Ouest-France le 21 juillet dernier. Briand venait alors de mettre fin à son aventure en rouge et noir « pour raison personnelle » et en catimini, claquant un peu vite la porte de sa maison costarmoricaine pour aller prendre possession de ses nouveaux quartiers au Québec. Mais aujourd’hui, et après un été agité pour l’attaquant, plus grand monde ne veut en entendre parler dans la petite commune du 22.

Package et trahison

Il faut dire que tout ne s’est pas passé comme prévu pour le meilleur buteur de l’EAG en Ligue 1 (trente unités). Alors qu’il s’était mis d’accord avec Antoine Kombouaré et Bertrand Desplat pour partir loin de la Ligue 1, en l’occurrence à l’Impact Montréal, après avoir rompu son bail breton, l’homme du 90e+3 se serait montré trop gourmand dans les négociations avec le club de Rémi Garde. Lequel a finalement fait machine arrière. Une histoire de « package » non respecté qui a mis « Jimbo » dans de beaux draps, surtout après le refus ferme de son ancien club de lui offrir un nouveau contrat.

Coincé entre le sauvetage de sa carrière et sa parole d’honneur, le joueur a fait voler en éclats cette dernière en s’engageant tout sourire et pour deux ans aux Girondins, début août. Dans la foulée, Kombouaré sortait la sulfateuse sur RMC : « Je suis déçu. Nous avions un accord moral. Mais je ne suis pas surpris, ça arrive dans le football. Je constate, et puis j’avance. Désormais, ce sera notre adversaire, notre ennemi. Tant pis pour lui s’il est dans le camp d’en face. » Toutefois, le Kanak a depuis mis de l’eau dans son vin.

Ragots et nom qu’il ne faut pas prononcer

Ces derniers jours, et alors que Briand semble enfin avoir lancé sa nouvelle aventure sous le maillot au scapulaire en marquant deux fois face à Nîmes il y a une semaine, des révélations dans la presse locale – qui n’étaient plus un secret pour personne en réalité – sont venues rajouter un peu de piment à ce qui pourrait désormais être nommé l’affaire Jimmy Bright. Comme le révèle Le Télégramme, si son départ s’expliquait en partie par sa motivation à traverser l’Atlantique, il était aussi largement motivé par des tensions dans le vestiaire devenues insoutenables entre lui et le reste du groupe guingampais : le quotidien breton parle de sombres « soucis personnels et extrasportifs avec plusieurs de ses coéquipiers » . Les ragots n’ont pas tardé à surgir et sur les réseaux sociaux, c’est un carnage à l’encontre du joueur.

Le faux bond canadien de l’ancien Rennais n’a évidemment fait qu’accentuer cette sale ambiance. « Aujourd’hui, dans le vestiaire, quand un mec entend le nom « Briand », il se retourne pour savoir qui l’a prononcé. C’est devenu un sujet totalement tabou » , expliquait cette semaine une source interne, toujours au Télégramme. Beaucoup de joueurs ont hâte de retrouver Bordeaux. Après ce qu’il s’est passé, ils veulent retranscrire cette rage sur le terrain. »

Un capitaine vous manque…

Desplat en a remis une couche à quelques jours du match, dans les colonnes de Ouest-France : « La blessure morale est je ne vais pas dire éternelle… Mais si, certainement. C’est beaucoup sur l’attitude du joueur avant son départ. Mais aussi sur l’attitude du joueur après son départ. C’est globalement un personnage très noir qu’on a découvert. Bien entendu qu’à partir du moment où ça concerne un joueur pour qui on a eu la plus grande affection, et la plus grande confiance, il y a une déception à la hauteur. »

Surtout qu’après avoir perdu son capitaine, lien de cause à effet ou non, l’EAG s’est enfoncé dans une crise sportive bien plombante en ce début de saison – même si c’est l’autre idole Christophe Kerbrat qui a hérité du brassard – avec cinq revers en autant de parties, et quatorze pions mangés durant ce laps de rencontres. Pendant ce temps-là, Briand facture désormais trois banderilles en six titularisations toutes compétitions confondues avec le sextuple champion de France. À défaut de se faire pardonner, il essaie tant bien que mal de prolonger le plaisir sur le terrain du haut de ses 33 printemps. Et c’est peut-être une faveur que lui a faite Ricardo en le laissant à la maison ce week-end.

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Par Jérémie Baron

Tous propos tirés du Télégramme et de Ouest-France

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