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Bienvenue au Realisme Madrid !

Par Valentin Lutz
Bienvenue au Realisme Madrid !

À l'heure de recevoir Alavés (17e) ce vendredi, le Real Madrid est maître de son destin et peut rêver de s'adjuger un 34e titre de champion. Pourtant, reste une impression curieuse, et pour l'instant assez décevante, celle que cette équipe peu flamboyante et quasi cynique est loin d'avoir trouvé la bonne formule.

Reçu sept sur sept. Depuis le 14 juin et sa reprise victorieuse face à Eibar (3-1), le Real n’a pas pris le temps de niaiser, tandis que de son côté, le rival barcelonais a déjà concédé deux nuls, certes contre Séville (0-0) et l’Atlético de Madrid (2-2). De quoi permettre à la Maison-Blanche de se trouver à quatre matchs de la fin du championnat dans une situation confortable, surtout en cas de victoire face à Alavés (17e) ce vendredi. Et pourtant, reste l’impression que le succès du Real Madrid ne repose pas sur grand-chose, du moins pas sur une flamboyance dans le jeu ni même sur une équipe type claire. Au contraire, tout s’est fait difficilement, en se reposant très largement sur une défense en état de grâce, guidée par un Sergio Ramos de gala, mais aussi sur des opportunités arbitrales bien converties. Drôle de gueule pour un champion en puissance.

Barbelés et pistolets à eau

De fait, si le Real fait désormais figure de grandissime favori pour le titre, reste un arrière-goût curieux, celui que l’équipe de Zinédine Zidane n’a jamais proposé offensivement ce dont elle était capable, voire pire, que l’entraîneur français n’a toujours pas trouvé son équipe type. Certes, la longue trêve imposée par le Covid a fragilisé les organismes, mais suffit-elle à expliquer les si nombreux changements parmi les onze titulaires ? Depuis la reprise, à l’exception de l’indéboulonnable Benzema, Zidane n’a jamais reconduit deux fois d’affilée la même ligne offensive. De même au milieu de terrain, où le troisième larron aux côtés de Casemiro et Modrić a très souvent changé. Quant au schéma tactique, ce 4-3-3 que l’on croyait presque immuable, il a lui aussi pu changer et s’orienter vers un 4-2-3-1, comme face à Majorque (2-0).

Tant et si bien que la réussite du Real Madrid repose en réalité sur un secteur qui suscitait pourtant en début de saison pas mal de doutes : l’arrière-garde. Si la défense madrilène a très vite rassuré en championnat – le Real dispose de la meilleure défense de Liga (seulement 21 buts encaissés en 34 rencontres) –, les hommes de Zinédine Zidane ne se sont pas fait prier à la reprise pour ressortir les barbelés et décréter que personne (ou presque) ne passerait : en sept sorties, deux buts encaissés seulement et surtout, cinq clean sheets, à mettre en partie au crédit d’un Thibaut Courtois retrouvé. Plus frappant encore, sur les treize buts inscrits par le Real post-Covid, six l’ont été par des défenseurs, dont quatre pour le seul Sergio Ramos, chef de guerre impitoyable, et surtout tireur de penalty clutch au possible.

Un titre à l’arrache ?

Car ce sont bel et bien ce genre d’opportunités arbitrales, qu’elles soient légitimes ou non d’ailleurs, qui ont permis aux Merengues de se sortir de situations bien mal embarquées. De fait, dans la guerre froide que se livrent le Real et le Barça quant à la prise d’influence sur le corps arbitral, le club madrilène a parfaitement tiré son épingle du jeu : au fond, peu importe que le Real en ait obtenu plus que son rival catalan, car faire des comptes objectifs relève de l’impossible, mais le fait est que les hommes de Zidane n’ont jamais manqué une quelconque occasion de les convertir froidement en victoire. Ainsi, lors des deux derniers matchs, face à Getafe (1-0) et l’Athletic Bilbao (1-0), Sergio Ramos a très efficacement donné la victoire à son équipe en transformant un penalty obtenu dans des circonstances plus ou moins litigieuses.

Le capitaine du Real, pour qui la trêve a été une énième cure de jouvence, incarne une nouvelle fois parfaitement cette équipe qui semble fonctionner à l’expérience et à la solidité, mais aussi au frein à main, voire au cynisme. Grâce à ou en dépit de ce fonctionnement, qu’il s’agisse d’un favoritisme bien converti, du réalisme zidanien ou de la fameuse « chance du champion » , les Merengues sont désormais maîtres de leur destin. Bien que tout semble encore plutôt brinquebalant, en tout cas pas vraiment rassurant, le Real Madrid peut faire un grand pas vers un 34e titre s’il parvient ce vendredi à battre Alavés et à reprendre sur le Barça les quatre points d’avance qu’il avait su gagner au cours des dernières semaines. C’est seulement à ce prix, encore loin d’être acquis, que la Maison-Blanche fera taire les doutes et que cet édifice peu convaincant pourra se targuer d’avoir consolidé, enfin, ses fondations.

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