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  • Bayern Munich/Barcelone (4-0)

Bayern! Bayern! Bayern! Bayern!

Swann Borsellino
Bayern! Bayern! Bayern! Bayern!

Au terme d'une soirée totalement folle, les joueurs du Bayern Munich ont dégommé le FC Barcelone (4-0). Machine invincible, l'équipe de Jupp Heynckes n'a jamais tremblé face à un adversaire incapable de rivaliser avec la puissance de feu allemande. Le Barça a beau avoir pris l'habitude de se qualifier à domicile, cette fois, la mission semble impossible.

Bayern – Barcelone : 4-0Buts : Müller (25e et 81e), Gómez (49e) et Robben (73e) pour le Bayern.

Pan! Pan! Pan! Pan! Quatre coups de feu, une victime et un serial killer, debout, fier et victorieux, sur sa pelouse de l’Allianz Arena. Le Barça n’a pas été brillant à Milan. Le Barça n’a pas été bon à Paris. Jamais deux sans trois ? Évidemment. Mais à Munich, le Barça n’a pas seulement ramé. Les Catalans ne se sont pas procuré une seule occasion en première période et ils sont peu nombreux à pouvoir se rappeler de la dernière rencontre où cela est arrivé. Ils ne sont pas nombreux a se rappeler quand le Barça en a pris quatre. À trop avoir pris l’habitude d’écrire l’histoire de son parcours européen à la maison, le leader de la Liga a une nouvelle fois subi la loi de son adversaire à l’extérieur. Puissant, organisé, agressif et tout simplement bon, le Bayern Munich a détruit le Barça dans une Allianz Arena archi-comble. Logique.

Des têtes, des fautes et des mains

« Bienvenue sur Air Robben. Attachez vos ceintures. Nous allons tout droit. Le vol durera environ 90 minutes. » Et c’est parti pour le voyage. Dès les premières secondes de jeu, le Bayern Munich se rue à l’attaque et son ailier batave avec. Parfaitement décalé par Thomas Müller, le Hollandais profite du retard d’Alba pour accélérer et déborder. Après un léger cafouillage, l’ancien Madrilène récupère le ballon, pénètre dans la surface et frappe. Sur Valdés. Tout droit. Oui, il aurait pu lever la tête. Mais Robben s’appelle Robben, pas Monterrubio, alors pas de caviar. Juste du boudin. Un peu timide et peut-être gêné par l’intensité mise par les Allemands dans les duels, les Catalans peinent à entrer dans la rencontre. 64% de possession de balle, certes, mais 64% dans le vide, à contourner le solide bloc munichois sans jamais pouvoir pénétrer à l’intérieur. Les lignes sont coupées, les ailes bloquées, notamment par un Franck Ribéry timide offensivement, mais impressionnant dans son abattage défensif. Comme lui, Javi Martínez, réincarnation de Mark van Bommel, fait le boulot. Jusqu’à la 25e minute. Sollicité suite à un corner, Dante file à Thomas. À peine le temps de chanter Miss California que Müller fout le ballon de la tête dans les buts de Valdés. Mérité. D’autant plus que les locaux peuvent s’estimer lésés par les arbitres, aveugles sur deux mains catalanes dans la surface. Et Messi dans tout ça ? Il fait comme ses partenaires. Il rentre aux vestiaires la tête basse, sans trop savoir quoi faire.

De l’art d’écraser le match dans les airs

C’est un peu con, cette image, mais on est forcé d’y repenser. L’hymne de la Ligue des champions résonne dans l’Allianz Arena et on voit bien les différences de gabarits entre les deux équipes. Rien de grave dans un football moderne décomplexé, notamment grâce au règne passé du FC Barcelone. Compliqué ce soir, quand on se rend compte que les Espagnols sont bouffés dans les airs par les golgoths allemand. Pas un seul duel aérien gagné en première période. Pas plus en seconde, quand Dani Alves se fait encore manger par Müller sur un corner de Robben. De la tête, le numéro 25 remet à Gómez qui pousse le ballon au fond des filets. But hors-jeu, mais but quand même. Et tant pis pour la prestation générale des arbitres. Joueur sous-côté par excellence, à l’image de Pedro, en face, Müller continue son gros match. Malheureusement pour les Munichois, sa frappe, trop croisée, passe à côté du but de Valdés. Le moment choisi par le commandant de bord pour s’adresser à ses passagers : « Mesdames et messieurs, attachez vos ceintures, exceptionnellement, nous allons changer de direction. Air Robben vous remercie. »

Manita – 1

Et soudain, un crochet vers la droite. Alors que tout le monde le prenait pour une sorte de crabe, capable de se déplacer uniquement vers la gauche, Robben dégaine un amour de coup de rein devant Alba et va vers la droite. Le Batave profite d’un block NBA de Müller sur l’Espagnol pour filer au but et claquer une « Thierry Henry » . 3-0, c’est salé et ça pique. Les Barcelonais se plaignent et ils ont raison : la faute de Müller est réelle. Mais la piètre prestation du corps arbitral n’a rien à voir avec la puissance dégagée par le Panzer munichois. Rarement une équipe a dégagé une telle force, plus particulièrement face au Barça. Un Barça qui a pris l’habitude de rebondir à domicile. Mais cette fois, pour passer l’obstacle allemand, les Catalans auront peut-être besoin d’un trampoline. Car sur un ultime dédoublement, Alaba, servi par Ribéry, centre pour Müller qui ne tremble pas devant le but. 4-0, il n’y a plus rien à voir. Quoique, ce genre de récitals se regardent deux fois.

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