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Aymen Abdennour : « Je regarde chaque match de Toulouse »

Propos recueillis par Raphaël Brosse et Mathis Healy
Aymen Abdennour et les Ruthénois célèbrent leur qualification acquise sur le terrain de Monaco, le 7 janvier 2023. Coupe de France
Aymen Abdennour et les Ruthénois célèbrent leur qualification acquise sur le terrain de Monaco, le 7 janvier 2023. Coupe de France

Relégable en Ligue 2, Rodez aura fort à faire sur le terrain de Toulouse, ce mercredi en quarts de finale de la Coupe de France. Contraint de déclarer forfait, Aymen Abdennour suivra forcément d'un regard particulier ce match entre le club qui l'a révélé et celui dont il porte désormais les couleurs.

Note : Cet entretien a été réalisé en début de semaine dernière, avant que le forfait d’Aymen Abdennour pour le quart de mercredi soir ne soit officialisé. Nous avons décidé de le publier malgré tout, eu égard à l’importance du joueur dans le parcours de son équipe en Coupe de France et à la portée symbolique que ce rendez-vous revêt pour lui.

Ton arrivée à Rodez a été officialisée à la toute fin du dernier mercato estival. Pourquoi avoir choisi de rejoindre ce club ? Avant, j’étais au Qatar, dans un bon club (Umm Salal SC, NDLR) avec de superbes infrastructures, un pays top… Seulement voilà, j’avais envie de revenir en Europe. J’avais deux possibilités : l’Italie ou la France. En plus de Rodez, d’autres clubs de Ligue 2 s’intéressaient à moi. J’ai pris mon temps avant de me décider, et je voulais aussi profiter des vacances avec mes filles. Puis Rodez a appelé mon agent, et tout s’est accéléré à la fin du mercato.

Tu as joué dans des grands championnats européens et même en Ligue des champions. Ça ne te fait pas bizarre de te retrouver en Ligue 2 ? Honnêtement, non. J’ai bientôt 34 ans, et c’était important pour moi de revenir en Europe, parce que je sais que si je fais une grosse saison ici, j’aurai des opportunités dans d’autres clubs européens. Sinon, je repartirai dans le Golfe. En plus, la Ligue 2, ce n’est pas facile ! C’est très physique, il y a minimum treize ou quatorze grands clubs qui ont déjà joué en Ligue 1 récemment, comme Metz, Saint-Étienne ou Bordeaux. Quand je suis arrivé ici, je savais les difficultés que nous allions rencontrer, donc j’étais prêt. En ce moment, je fais des bons matchs, donc j’espère continuer et même faire mieux, pour aider l’équipe à remonter la pente.

Je sais que si je fais une grosse saison à Rodez, j’aurai des opportunités dans d’autres clubs européens. Sinon, je repartirai dans le Golfe.

Aymen Abdennour

Le RAF est la dixième équipe de Ligue 2 à l’extérieur et a réussi des coups à Monaco et Auxerre en Coupe. En revanche, à la maison, les résultats ne suivent pas du tout (seulement une victoire et huit points pris, pire total du championnat). Comment l’expliquer ? C’est vrai qu’on est beaucoup plus performants à l’extérieur. Je pense qu’on joue plus libérés quand on n’est pas à domicile. L’état du terrain compte aussi beaucoup, parce que nous sommes une équipe très technique, qui joue souvent en une ou deux touches de balle. À la maison, on a du mal à le faire parce que notre pelouse n’est vraiment pas bonne en ce moment, à cause du froid et de la neige notamment. Mais j’espère que ça va s’arranger très bientôt, pour qu’on puisse enfin gagner de nouveau à la maison. 

Rodez, ce n’est pas la plus grande ville dans laquelle tu aies vécu. Est-ce que tu t’es habitué à ton nouvel environnement ? Oui, c’est magnifique ! Il y a tout ce qu’il me faut ici. En plus, je peux sortir tranquillement dans la rue si j’ai envie de marcher. Je ne me suis jamais engagé dans un club en fonction de la taille de la ville. Je suis venu seul, ma famille est restée en Tunisie pour que mes filles continuent à suivre l’école en arabe et en français là-bas. Mais ça ne m’empêche pas d’aller les voir de temps en temps.

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Ta dernière saison en France (à Marseille, en 2018-19) a été particulièrement compliquée, puisque tu n’as pas joué une seule minute. Comment l’as-tu vécu ? Très mal. Je vais vous raconter ce qu’il s’est passé. Pendant le mercato d’été, j’avais reçu une offre d’Al-Hilal, le plus grand club d’Arabie saoudite et l’un des plus importants en Asie. Le coach (Rudi Garcia, NDLR) m’a convoqué dans son bureau et m’a dit que je devais partir là-bas. Je lui ai fait comprendre que c’était hors de question, déjà parce que j’avais encore un an de contrat à Valence (qui l’avait prêté à l’OM pendant deux saisons entre 2017 et 2019, NDLR) et ensuite parce que je sentais que je pouvais encore être performant en Europe. Alors il m’a répondu : « Si tu n’y vas pas, tu ne joueras pas une seule minute avec moi. » Il a tenu parole, mais je ne regrette pas ma décision pour autant, parce qu’après, j’ai pu aller en Turquie (à Kayserispor, NDLR). Je respecte toujours Marseille, j’aime les supporters, le club, la ville, mais si je n’ai pas joué cette saison-là, c’était à cause d’un choix du coach. C’est comme ça.

Je respecte toujours Marseille, j’aime les supporters, le club, la ville, mais si je n’ai pas joué cette saison-là, c’était à cause d’un choix du coach.

Aymen Abdennour

Quels souvenirs gardes-tu de ton passage à Toulouse (2011-2014), le club grâce auquel tu t’es fait connaître en Europe ? Je me souviens de tout. Quand je suis arrivé, j’étais encore jeune (22 ans, NDLR), j’avais des ambitions, j’étais très dur avec moi-même pour faire des grandes prestations. On avait un très bon coach, Alain Casanova, qui a tout de suite cru en moi. Et les joueurs… Il y en a certains qui ont quand même fait des carrières extraordinaires, comme Moussa Sissoko, Étienne Capoue, Wissam Ben Yedder ou Martin Braithwaite. On avait un super groupe, une vie saine, on s’entendait bien sur le terrain comme en dehors, tout était génial.

Tu as été élu dans le XI de légende de l’histoire du club, en 2017, preuve que les supporters t’adoraient… Ça a été une grande fierté de porter ce maillot entre 2011 et 2014. J’ai gardé de bons souvenirs avec les supporters, je les aime beaucoup. Ils m’ont beaucoup aidé à être performant. Le Stadium me manque. Je regarde chaque match de Toulouse depuis que j’ai quitté le club. Même quand le club était en Ligue 2, je le suivais à la TV. J’étais très heureux quand ils sont remontés. En ce moment, ils font une saison correcte, avec de bons matchs. Leur groupe est de qualité, avec des jeunes joueurs très rapides.

En 2020, quand le TFC est descendu, tu déclarais avoir envie de le rejoindre. C’est un regret de ne pas l’avoir fait ? Non, ce n’est pas un regret. Déjà parce que je n’ai pas reçu d’offre concrète, ensuite parce que je suis parti au Qatar et que j’étais très heureux de cette décision. J’ai fait deux saisons pleines là-bas, en ne ratant qu’un seul match en tout et pour tout.

Tu es en fin de contrat à l’issue de la saison. Comment envisages-tu la suite ? J’ai comme objectif de maintenir le club en Ligue 2. Ensuite, on verra. Je travaille dur, j’ai une hygiène de vie saine, donc je peux encore jouer pendant deux ou trois saisons.

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