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Avec Julián Álvarez, l'Atlético de Madrid se donne les moyens de ses ambitions

Par Maxime Verhille

Seule équipe à avoir été capable de stopper l'hégémonie du Real Madrid et du FC Barcelone en 2014 et en 2021, l'Atlético de Madrid reste tout de même dans l'ombre des deux géants. Cependant pendant le mercato estival 2024, les Colchoneros s'offrent les moyens de rivaliser avec ses deux rivaux, et pourquoi ne pas rêver plus grand ?

Avec Julián Álvarez, l'Atlético de Madrid se donne les moyens de ses ambitions

« Sortir de sa zone de confort : Faire quelque chose de nouveau, d’inattendu, et prendre le risque de se tromper. » Le transfert de Julián Álvarez illustre bien cette expression française. À seulement 24 ans, mais avec un des palmarès les plus impressionnant à son âge (champion du monde, double vainqueur de la Copa América, une Ligue des champions, deux fois vainqueur de la Premier League…), Julian Álvarez décide de changer d’air avec un transfert inattendu à l’Atletico de Madrid. Un départ qui a pris de court Pep Guardiola, qui a donné des détails sur la volonté de l’Argentin en conférence de presse : « Je ne connais pas la raison, mais il m’a dit qu’il voulait un nouveau défi, qu’il sentait que c’était ce qu’il devait faire. »

Trouver une place sous le soleil

Ce changement de cap, certes surprenant, a pourtant du sens. Le club madrilène comme le joueur ont une volonté commune : sortir de l’ombre. Pour Julián Álvarez, la route menant à la pointe de l’attaque était bouchée par un certain Erling Haaland. Arrivés la même année chez les Citizens, les deux joueurs ne peuvent évoluer en même temps sur le terrain dans le même registre, Pep Guardiola préférant un système en 4-3-3 pour faire évoluer ses équipes. Le champion du monde 2022 a alors pris son mal en patience et a su profiter la saison passée de l’absence de Kevin de Bruyne pour s’illustrer dans une position plus reculée. Après la victoire 3-1 en Ligue des champions contre l’Étoile rouge de Belgrade le 19 septembre 2023, l’entraîneur de Manchester City ne manquait pas de compliments pour son joueur : « Il a tout, le combat, les buts, les passes décisives. […] Jouer derrière Erling (Haaland) en fait une menace incroyable ». Mais malgré ces bonnes performances, l’ancien de River Plate reste dans l’ombre. De Haaland, de Foden, de Rodri…. Il fallait donc prendre son destin en main, chose faite en rejoignant l’Atlético de Madrid où l’attendait son idole, Diego Simeone.

Cela tombe bien, comme Álvarez, l’Atlético de Madrid veut sortir de l’ombre. Sous l’égide du Cholo, l’autre club de Madrid a gravi les échelons pour consolider sa place de troisième club d’Espagne. Mais il en faut plus. Cet été ils n’ont pas regardé à la dépense (près de 200 millions d’euros engagés) pour redonner un coup de jeune à un effectif qui en manquait ces dernières saisons, et Julián Álvarez n’est que la cerise sur le gâteau. Robin Le Normand, Alexander Sørloth, Connor Gallagher et la jeune pépite espagnole Javi Guerra (en attente d’officialisation pour ces deux derniers) pour pallier les départs de Çağlar Söyüncü, Stefan Savic, Álvaro Morata ou Memphis Depay entre autres. Ce qu’on appelle un bon glow up.

La rébellion s’organise

Alors que le FC Barcelone a dû mal à enregistrer Dani Olmo, et que le Real Madrid accumule les joueur offensifs, l’Atlético procède de manière cohérente. Robin Le Normand connaît le championnat espagnol, et s’intégrera parfaitement au système à trois défenseurs adopté par Diego Simeone. Gallagher formera une paire de milieu travailleurs terrifiante à côté de Rodrigo De Paul, enfin l’association entre Sørloth et Álvarez paraît tout à fait complémentaire. On l’a vu par le passé, l’Argentin s’est épanoui lorsqu’il était associé dans un système à deux pointes, aux côtés d’un autre buteur au profil plus traditionnel. Le Norvégien semble entrer dans ce moule. Pour couronner le tout, Antoine Griezmann sera déchargé des nombreuses responsabilités offensives (malgré un retour en grâce lors de la deuxième partie de saison dernière) pour se concentrer sur son rôle de meneur de jeu derrière les deux attaquants, et faire étalage de toute sa vision de jeu.

Avec ces arrivées, l’Atlético de Madrid se donne donc les moyens de ses ambitions : offrir une vraie concurrence et sortir de l’ombre des deux mastodontes du football espagnol, avec un mercato en opposition avec le recrutement clinquant, cinq étoiles du Real Madrid, et avec celui du Barça, tourné vers la Masia et conditionné par les problèmes financiers du club catalan. Julián Álvarez rejoint un club qui lui ressemble, entre ambition et volonté d’indépendance. Avec lui, le Cholismo n’est peut-être vraiment pas mort, après tout.

Par Maxime Verhille

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