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Aston Villa-Steven Gerrard : un mariage évident

Par Fabien Gelinat
Aston Villa-Steven Gerrard : un mariage évident

La rumeur qui courait avec intensité depuis plusieurs jours est devenue officielle : à 41 ans, Steven Gerrard est le nouveau manager d’Aston Villa et va retrouver la Premier League plus de six ans après son dernier match en tant que joueur. La suite logique pour l’ancienne gloire de Liverpool qui quitte le banc des Glasgow Rangers après un mandat réussi de plus de trois ans, en attendant d’atteindre son objectif ultime : entraîner les Reds.

« Le club d’Aston Villa est ravi d’annoncer la nomination de Steven Gerrard en tant que nouveau manager. » C’est par cette phrase solennelle que les Villans ont officiellement communiqué ce jeudi le nom du remplaçant de Dean Smith, démis de ses fonctions il y a cinq jours après une terrible série de cinq défaites consécutives. Un trou noir qui a plongé le club de Birmingham à la seizième place de Premier League et surtout convaincu ses dirigeants de miser sur Gerrard jusqu’en juin 2025 dès le mois de novembre.

« Depuis ses débuts en tant qu’entraîneur, après une illustre carrière de joueur, Steven s’est d’abord aguerri en prenant les rênes de l’académie de Liverpool, une expérience très importante à nos yeux, a expliqué Christian Purslow, le président de Villa. Il a ensuite pris une courageuse décision en se testant à l’environnement intense et électrique du Old Firm avec les Glasgow Rangers. Les résultats qui ont suivi avec son titre de champion d’Écosse et son expérience européenne l’an dernier ont vraiment attiré notre regard. » Des louanges et beaucoup d’excitation envers le tacticien de 41 ans qui va donc retrouver les pelouses de Premier League plus de six ans après une sortie par la petite porte, le 24 mai 2015, et une gifle reçue sur la pelouse de Stoke City (6-1) malgré un ultime pion du capitaine des Reds ce jour-là. Depuis, le vieux joueur est devenu un jeune coach aux débuts très prometteurs.

Baptême du feu réussi en Écosse

Débarqué à l’été 2018 aux Rangers, Steven Gerrard a pris le temps pour façonner son équipe et rattraper son retard sur le Celtic en championnat. Deuxième en 2019 (à neuf points des Bhoys) et 2020 (à treize longueurs), les Light Blues ont finalement surfé sur une saison 2020-2021 extraordinaire (aucune défaite en 38 journées) pour exploser la concurrence et remporter son 55e titre national avec 25 points d’avance sur son rival. Pour prouver que cet exercice n’était pas qu’un coup d’éclat isolé, les Rangers sont actuellement leaders de la Scottish Premiership avec quatre longueurs d’avance sur le Celtic. Des résultats nationaux qui éclipsent une expérience européenne légèrement plus délicate (éliminé en huitièmes de finale de Ligue Europa par le Slavia Prague l’an dernier, actuellement troisième du groupe A à égalité de points – quatre – avec le Sparta Prague).

Dotés d’un effectif homogène et qualitatif, ainsi que d’une situation sportive et financière saine, les Gers perdent donc leur patron en cours de saison. Sans rancœur sur la forme, comme le montre le communiqué où « les Rangers souhaiteraient faire part de leurs remerciements envers Steven et son staff, et leur souhaitent tout le succès pour le futur. Ils seront toujours les bienvenus à l’Ibrox ». Chez une partie des fans en revanche, la déception liée à cette fin prématurée est immense. Comme si l’ancien international anglais avait anticipé une potentielle baisse de régime des Rangers en rejoignant un club avec un challenge bien différent, mais avec une exposition bien supérieure.

Un timing idéal

Mal embarqué en championnat (seulement deux points d’avance sur Burnley, dix-huitième), Aston Villa a donc offert à Steven Gerrard l’opportunité de lancer son aventure en Premier League. Sa première mission sera d’abord de redresser le club, proche d’accrocher une place européenne la saison dernière avant de s’écrouler lors du sprint final. Orphelin de Jack Grealish, Villa a néanmoins profité de son transfert faramineux (117,5 millions d’euros) pour recruter sans compter Emiliano Buendía, Leon Bailey ou encore Danny Ings (100 patates cumulées). Autant dire que Gerrard pourra sans problème construire son effectif, et commencer peut-être même dès cet hiver, afin de développer plus facilement ses idées et batailler dans le meilleur championnat au monde.

Passer des Rangers à Aston Villa, qui plus est en cours de saison, est un beau challenge pour Gerrard qui repose ainsi les pieds en Angleterre dans un environnement moins hostile que celui des top clubs du Royaume. Un environnement qu’il connaît plutôt bien d’ailleurs, puisque au-delà d’avoir affronté les Villans pendant dix-sept ans, il avait notamment profité d’une blessure et d’un déplacement de Liverpool sur la pelouse d’Aston Villa en 2011 pour suivre la rencontre avec les supporters des Reds dans les tribunes de Villa Park. Comme si tout semblait être planifié, Steven Gerrard va pouvoir gravir les étapes tranquillement tout en gardant à l’œil son objectif majeur : entraîner Liverpool, son club de cœur, dont les retrouvailles à Anfield sont prévues le 11 décembre prochain. Préparez les mouchoirs.

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