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Anthony Milliot : « Le stade de Loon-Plage porte le nom de mon grand-père »

Propos recueillis par Arthur Jeanne
Anthony Milliot : «<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>Le stade de Loon-Plage porte le nom de mon grand-père<span style="font-size:50%">&nbsp;</span>»

En cette édition 2023 de la Coupe de France, le Petit Poucet s’appelle Loon-Plage. Malgré ce nom exotique, les Nordistes ne comptent pas jouer les plagistes. Rencontre avec le capitaine et buteur Anthony Milliot, un homme qui compte bien donner du fil à retordre aux Rémois.

Bonjour Anthony, peux-tu nous présenter un peu le FC Loon-Plage ?Le FC Loon-Plage est un habitué du Régional 1, cela fait une dizaine d’années que le club est stabilisé à ce niveau. On joue même plutôt le haut de tableau. Notre objectif serait d’ailleurs de monter un jour en National 3. Mais Loon, c’est aussi une aventure familiale. Le stade porte le nom de mon grand-père Marcel Rosseel, qui était bénévole au club et s’occupait des plus jeunes quand il était encore parmi nous. Ma grand-mère filait un coup de main tout comme ma mère. Mon père est devenu président du club il y a 15 ans maintenant. Quant à moi, j’ai commencé à jouer au club quand j’avais 3 ans. Et j’en suis aujourd’hui le capitaine.

Les frères de Martin Terrier, Florian et Maxence, jouent au club. Florian est défenseur, Maxence milieu défensif. Ça aurait d’ailleurs été incroyable d’affronter Rennes et d’avoir les 3 Terrier sur le terrain.

En parlant de club familial, une fratrie est également liée au club.Oui ! Les frères de Martin Terrier, Florian et Maxence, jouent au club. Florian est défenseur, Maxence milieu défensif. Ça aurait d’ailleurs été incroyable d’affronter Rennes et d’avoir les 3 Terrier sur le terrain.

C’est la deuxième fois que vous atteignez les 32es de finale de la Coupe de France.
Oui, il y a deux ans, on avait atteint ce stade de la compétition et on avait affronté Boulogne-sur-Mer. Mais à cause du Covid, les matchs se disputaient à huis clos, et on n’avait pas pu faire la fête avec nos supporters. C’était assez frustrant. Le fait de jouer cette fois à domicile avec nos supporters a quelque chose d’incroyable.

Peut-on dire que votre club est spécialiste de la Coupe de France ?Non et on ne peut pas non plus dire que c’était un objectif en début de saison. Notre seul objectif était de faire un beau parcours. Il y avait quand même la frustration de ne pas avoir pu faire la fête la dernière fois. On s’est pris au jeu au fur et à mesure des tours passés. On a joué tous nos matchs à l’extérieur jusqu’à présent, on est passé contre Oissel dans des circonstances un peu atypiques. On menait 1-0, on s’est fait égaliser à la 90e minute avant de gagner aux tirs au but. Le lundi suivant, on a vécu le tirage au sort tous ensemble. Quand on a su qu’on affrontait une Ligue 1 à domicile, ça a été une explosion de joie.

Quand on a su qu’on affrontait une Ligue 1 à domicile, ça a été une explosion de joie.

Contre Oissel justement, vous vous êtes qualifiés sur la pelouse de Marcel Billard, c’était comment ?Franchement, c’était pas ouf. C’était un beau complexe, mais la pelouse n’était pas dans son meilleur état, alors que chez nous, la pelouse est un vrai billard ! On a la chance d’avoir des installations incroyables.

Jouer ce match contre Reims à domicile, ça doit être fou pour vous ? Oui, d’autant que la fédération ne voulait pas que l’on joue à domicile, car notre terrain est homologué, mais pas la tribune qui est normalement trop petite. Grâce aux dirigeants du Stade de Reims, qui sont venus visiter nos installations, on va pouvoir jouer à domicile. Le fait de jouer contre une équipe de Ligue 1, à Marcel Rosseel, c’est incroyable. C’est le match d’une vie, on en rêve, c’est pour ça qu’on fait du foot. Et à titre personnel, c’est une fierté incroyable de pouvoir représenter le FC Loon-Plage, ma ville et de porter le brassard, surtout avec l’histoire qu’a ma famille avec le club.

Comment la ville se prépare à l’événement ?Depuis mi-décembre, la ville ne parle que de ça. À chaque fois que je croise quelqu’un dans la rue, on me demande : « Alors, vous êtes prêts pour Reims ? » La ville entière ne parle que de ça. Au club, je n’en parle même pas. Aujourd’hui, j’entraînais les petits, j’ai dû entendre 500 fois le mot Reims dans la journée. Le club a reçu plus de 5000 demandes de places, alors que le stade ne peut accueillir que 1400 personnes et qu’habituellement, on joue devant 200 ou 250 personnes. Une centaine de bénévoles seront mobilisés pour l’événement, à la buvette, en tant que stadiers… Pour ceux qui ne peuvent pas aller au stade, un PMU de la ville retransmet le match. Les commerçants sont au diapason, ils se sont tous mis en rouge et bleu aux couleurs du club. Ça va être une fête incroyable.

Tactiquement, comment abordez-vous le match ? On prépare le match comme n’importe quel autre. On s’entraîne trois fois par semaine, comme d’habitude, on a tous un boulot à côté. On ne fait pas d’analyse vidéo, ni rien de particulier. En réalité, on ne s’occupe quasiment pas de l’adversaire, on s’occupe de nous, et il y a déjà pas mal de boulot ! On s’est juste dit qu’on n’allait rien lâcher et qu’on allait essayer de jouer au football pour leur poser des problèmes. Le foot est le meilleur sport pour créer des surprises, et on a tous cette idée dans un coin de notre tête. On va jouer pour gagner, même si on sait que ça sera très compliqué.

Et personnellement, vous avez analysé vos adversaires ? Je suis attaquant, mon boulot c’est de conclure les actions, alors forcément, en tant que buteur, j’ai pas mal regardé la ligne défensive rémoise pour savoir à quel type d’adversaire j’allais avoir affaire. J’ai aussi vu les matchs et analysé les placements de Patrick Pentz, ses attitudes pour mieux comprendre quel genre de gardien il était.

Et alors, vous avez vu des failles à exploiter ?Ça, je ne vais pas vous le dire.

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Propos recueillis par Arthur Jeanne

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