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  • Trophée Lev Yachine 2019

Alisson Becker devient le premier lauréat du trophée Lev Yachine

Par Clément Gavard
Alisson Becker devient le premier lauréat du trophée Lev Yachine

Alisson Becker est devenu le premier lauréat du trophée Lev Yachine, un trophée fraîchement créé pour faire une place aux gardiens de but lors de la cérémonie du Ballon d'or. Le portier de 27 ans est logiquement récompensé pour son année monstrueuse, tant avec Liverpool qu'avec le Brésil.

La profession attendait ça depuis plus d’un demi-siècle. Lundi soir, au théâtre du Châtelet, un gardien de but a été honoré lors de la cérémonie du Ballon d’or France Football. Sans surprise, le lauréat s’appelle Alisson Becker. Le portier de Liverpool n’a pas eu le droit à la récompense suprême, c’est vrai, mais il est quand même entré dans l’histoire : à 27 ans, il est devenu le premier vainqueur du trophée Lev Yachine. Une distinction individuelle créée en septembre dernier par l’hebdomadaire, désireux de mettre un peu en lumière les derniers remparts, sachant que seul un gardien avait posé son nom au palmarès du Ballon d’or : le fameux Lev Yachine, en 1963, qui a logiquement donné son blase à cette nouveauté. Une façon aussi de rappeler que ce poste est à part, et qu’ils sont nombreux à avoir été injustement snobés depuis de nombreuses années. En dehors de Yachine, seuls cinq gardiens ont eu le droit de s’incruster sur le podium depuis 1956 : Dino Zoff (2e, 1973), Gianluigi Buffon (2e, 2006), Ivo Viktor (3e, 1976), Oliver Kahn (3e, 2001, 2002) et Manuel Neuer (3e, 2014). Tant pis pour l’histoire, Alisson Becker n’est probablement pas mécontent de pouvoir ajouter un nouveau trophée sur la cheminée. Et surtout, contrairement au sacre ultime, celui-ci ne souffre aucune contestation.

Une année en or

Ainsi, Alisson a devancé Marc-André ter Stegen, Hugo Lloris, Kepa, Samir Handanovic et Ederson au classement du trophée Lev Yachine. La récompense d’une saison (et d’une année) totalement aboutie pour le joueur de 27 ans. Arrivé à Liverpool en juillet 2018 contre un chèque de 62,5 millions d’euros, il a largement justifié son statut de deuxième gardien le plus cher du monde. « Si j’avais su qu’Alisson était si bon, j’aurais payé le double, avait ironisé son entraîneur Jürgen Klopp il y a un an tout pile après un arrêt monstrueux contre Naples, qualifiant les Reds pour les huitièmes de finale de C1. L’arrêt à la façon Mohammed Ali qu’il a fait, je n’ai pas de mots. Il nous a sauvé la vie. Il l’a fait. Je n’ai jamais vu quelque chose de similaire. » La suite, tout le monde la connaît : le natif de Novo Hamburgo a fait oublier les boulettes de Loris Karius et Liverpool a remporté la Ligue des champions. Son bilan sur l’exercice 2018-2019 parle pour lui : Alisson a collectionné les clean sheets en Premier League (21), enchaîné les arrêts décisifs en C1 et a logiquement été élu meilleur gardien dans les deux compétitions.

Autre chose ? Oui, ses prouesses en sélection. En plus de briller avec son club, Alisson s’est aussi illustré avec le Brésil, qui a soulevé cet été sa première Copa América depuis 2007. Et l’international brésilien (43 capes) a joué un rôle majeur dans le parcours de la Seleção. Là encore, il a longtemps gardé sa cage inviolée (5 matchs d’affilée), avant de craquer pour l’unique fois de la compétition, en finale, face à Paolo Guerrero, mettant ainsi fin à une incroyable invincibilité de 900 minutes toutes compétitions confondues. Les grincheux pourront lui reprocher son début de saison en dents de scie : une clean sheet en dix rencontres (et encore, il était sorti à la 39e minute), une sale blessure au mollet et un carton rouge reçu ce week-end contre Brighton. Mais ces détails ne bouleversent en rien l’évidence sur l’année civile : Alisson est le meilleur gardien de but en 2019.

Le gardien du présent

La victoire d’Alisson, c’est aussi l’avènement du gardien moderne par excellence. Dans la même veine que l’immense Neuer, le portier barbu a compris que son job n’allait pas se limiter à être impeccable sur sa ligne ou solide dans les airs. Non, il est aussi très propre techniquement, ce qui lui permet d’être à l’aise au pied, et donc de répondre avec brio aux nouvelles exigences requises par son poste. Puis, Alisson est un bosseur, il l’a démontré en enchaînant les exercices de rugbyman à son arrivée à Liverpool pour se familiariser avec la dimension physique de la Premier League. Suffisant pour être reconnu par ses pairs, de sa doublure Simon Mignolet à la légende Gianluigi Buffon. « Il a tout du gardien moderne, avait développé l’Italien dans un entretien au Daily Mirror en fin d’année dernière. Je l’admire beaucoup. Il est à l’aise avec ses pieds, excellent sur sa ligne et en plus, il donne de la confiance à sa défense. Il est un des trois meilleurs gardiens du monde actuellement. » Mieux, il a reçu les louanges de Claudio Taffarel, ancien gardien du Brésil et son idole, qui s’était exprimé au micro de Tele Radio Stereo : « Je n’ai jamais vu un gardien aussi bon et qui joue aussi bien. Il dépasse chaque attente placée en lui. Sa grande force, outre ses qualités techniques, c’est la mentalité. Il est très fort psychologiquement. » C’est ce qu’on appelle faire l’unanimité.

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