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Alexandre Ramalingom : « Voir Canet sortir l’OM, ça fait rêver »

Propos recueillis par Alexandre Delfau
Alexandre Ramalingom : « Voir Canet sortir l’OM, ça fait rêver »

Après avoir éliminé sept clubs à sa portée, revoilà le CS Sedan Ardennes en huitièmes de finale de la Coupe de France. Seize ans ont passé depuis leur dernière finale dans la compétition, et les Ardennais se mettent à nouveau à rêver. Mais cette fois-ci, les pensionnaires du National 2 feront office de petit poucet contre le SCO d'Angers. Dans ce début d'épopée, Alexandre Ramalingom y est pour beaucoup avec ses dix buts. Entretien avec le néo-international malgache des Sangliers.

Comment le groupe vit ce beau parcours en Coupe de France ?Très bien ! C’est toujours plaisant de faire un parcours en Coupe de France, surtout que ça faisait longtemps que le club n’était pas arrivé en huitièmes de finale (depuis 2009, NDLR). Et puisque le championnat est arrêté, c’est la seule compétition qu’on peut jouer, donc on profite à fond.

On va se mesurer à une Ligue 1, donc il faut profiter et ne pas se poser de questions. Si on est éliminés, tant pis.

Justement, est-ce qu’il y a une peur que la saison se termine à chaque tour de Coupe de France ou il y a plutôt une motivation supplémentaire avec l’envie que ça continue ?On est en huitièmes de finale malgré toutes les Ligue 1 ou Ligue 2 qui sont sorties, c’est déjà beau d’y être arrivés. On va vivre le moment, et ne pas penser à l’après. On va se mesurer à une Ligue 1, donc le top. Il faut profiter, et ne pas se poser de questions. Si on est éliminés, tant pis. Mais si on crée l’exploit, tant mieux.

Tu en es déjà à dix réalisations dans la compétition depuis votre entrée en lice au quatrième tour, la coupe est devenue ton jardin ?Non, pas du tout. C’est un travail d’équipe, et c’est grâce à mes partenaires que je peux me retrouver devant la cage pour marquer.

Quelle a été la réaction de l’équipe, à l’issue du tirage au sort pour les huitièmes ?On a regardé le tirage tous ensemble, et on n’avait pas forcément de préférence. Mais on savait qu’en arrivant en huitièmes, ça se resserrait. Donc qu’à un moment donné, il allait y avoir un gros pour nous. Angers, c’est un gros morceau. Mais sur un match, tout est possible.

Est-ce que voir l’exploit de Canet contre Marseille, ça donne espoir ?Ça ne peut que faire rêver. Quand on voit une N2 comme Canet qui sort l’OM ou comme Le Puy qui élimine Lorient, on se dit que tout est possible. Pourquoi pas nous ?

Comment tu vis cette saison de National 2, avec les arrêts du championnat à répétition ?C’est très compliqué. J’avais à cœur de beaucoup jouer cette saison, parce que ça n’avait pas beaucoup été le cas l’année dernière à cause de l’arrêt des championnats. Avec Sedan, je n’ai pas non plus pu beaucoup jouer en championnat. J’ai fait un match en retard récemment, et je n’avais joué que 30 minutes en septembre (exclu lors de son premier match face à la réserve du Stade de Reims, NDLR). C’est difficile de vivre avec des dates de reprise suivies finalement d’arrêts, alors qu’on a les mêmes contraintes sanitaires que les divisions supérieures. On fait tout ce qu’il faut pour que tout se passe bien, mais on ne peut même pas exercer notre métier. Car il faut rappeler que pour quasiment tous les joueurs de N2, c’est leur métier. C’est vraiment dommage que les instances ne voient pas tout ça, et mettent tout le monde dans le même sac.

On fait tout ce qu’il faut pour que tout se passe bien, mais on ne peut même pas exercer notre métier.

Les galères étaient déjà présentes pour toi, en début de saison : avant d’arriver à Sedan, tu as vécu une relégation administrative de ton club de Virton de la D2 à la D4 belge, puis un transfert avorté à Sète en N1.On n’a pas pu finir la saison, et sachant que je n’avais pas beaucoup joué, forcément, ça m’inquiétait. J’ai eu quelques touches en National, mais qui ont avorté. Malgré le dépôt de bilan, mon club ne voulait en effet pas libérer les joueurs. On a été bloqués jusqu’au mois d’août, et plusieurs joueurs sont encore sans club à cause de ça. Fin août, j’ai pu résilier mon contrat grâce à un avocat. Mais ça faisait encore peur à certains clubs, parce que Virton menaçait d’attaquer les clubs. Ensuite, j’ai eu la chance que le directeur sportif de Sedan, Julien Fernandez, vienne me chercher dans cette période indécise. J’ai adoré le projet sportif de Sedan, c’est un club avec une histoire et des infrastructures de haut niveau. Il y a tout pour réussir.

Aujourd’hui, tout va mieux pour toi. Tu as même pu vivre ta première sélection avec Madagascar, qui n’avait pas pu se faire en mars à cause du début de la crise sanitaire. Toi qui es natif de Marseille, comment s’est faite ton intégration à l’équipe nationale malgache ?Je recevais déjà pas mal de messages de personnes que je ne connaissais pas forcément, mais qui me demandaient si j’étais vraiment malgache. Et par mes origines, oui, je le suis. Mon grand-père est né à Madagascar, ma grand-mère a des parents malgaches. Il y un an, j’ai été contacté par le sélectionneur qui m’a demandé si ça m’intéressait. En octobre, il y a eu les matchs amicaux où j’ai pu marqué un doublé pour ma première face à Hesperange (Luxembourg). En novembre, il y a eu la double confrontation contre la Côte d’Ivoire pour la qualification pour la CAN où j’ai eu moins de temps de jeu. C’était une aventure incroyable que je suis pressé de revivre, c’était la première fois que j’allais en Afrique.

Ça me permet de côtoyer des joueurs de niveaux supérieurs comme Thomas Fontaine, Jérémy Morel… Mais aussi Rayan Raveloson et Lalaina Nomenjanahary, qui jouent en Ligue 2.

Pour un joueur de N2, être international n’est pas banal et ça doit t’apporter beaucoup…Non, ce n’est pas banal du tout. Mais il y a deux ans, j’étais encore en Ligue 2. Quand ils m’ont approché, j’étais en D2 belge. Et même si je suis en N2, je fais tout pour être sélectionné à chaque rassemblement. Ça me permet de côtoyer des joueurs de niveaux supérieurs comme Thomas Fontaine, Jérémy Morel… Mais aussi Rayan Raveloson et Lalaina Nomenjanahary, qui jouent en Ligue 2. Dans une carrière, c’est intéressant de côtoyer des joueurs comme ça.

« Je mettrais bien les Smarts des Sedanais dans un musée »
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Propos recueillis par Alexandre Delfau

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