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« À Toulouse, l’ambiance était totalement froide »

Propos recueillis par Clément Lemaître, à Copenhague
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Il n'a pas convaincu au Téfécé il y a 4 ans, mais Federico Santander sévit aujourd'hui au FC Copenhague, où il n'affole toujours pas les compteurs (2 buts cette saison en championnat), mais où son abattage plaît.

Quatre ans après votre départ de Toulouse, vous avez signé au FC Copenhague en juillet dernier. Vous vous êtes acclimaté comment au Danemark ?L’intégration s’est très bien passée. J’étais heureux d’avoir la confiance de ce club et de pouvoir jouer. Je n’ai pas de pression. Je n’en ai jamais eue. Je suis venu au FC Copenhague pour aider l’équipe. Même si des gens parlent du prix du transfert (environ 18 millions de couronnes danoises, soit un peu plus de deux millions d’euros, ndlr), je me focalise uniquement sur le football. Ici, le foot est assez différent par rapport au championnat français. En France, certaines équipes préfèrent jouer le 0-0 plutôt que de marquer plusieurs buts. Le score est rarement supérieur à 3-0 en L1.

Vous n’avez pas eu de pause cet été entre la demi-finale de la Copa Libertadores (jouée avec Guarani) et la reprise du championnat danois mi-juillet. Pas trop difficile l’enchaînement ?Quand le transfert a été réalisé avec le FC Copenhague, les deux clubs s’étaient mis d’accord pour que je joue la demi-finale de la Copa Libertadores. La dernière rencontre s’est jouée le mercredi. Le lendemain, j’étais à Copenhague. Pour moi, c’était mieux d’enchaîner directement. J’étais dans le rythme et j’ai pu jouer et marquer lors des éliminatoires de la Ligue Europa (élimination du FC Copenhague au 3e tour par les Tchèques de Jablonec).

Vous avez marqué deux buts en championnat du Danemark. Avez-vous été perturbé par certaines critiques en début de saison ?Pour un attaquant, c’est important de marquer des buts, mais le plus important pour moi est de gagner le match. Je pense d’abord au groupe. Je me bats beaucoup sur le terrain. C’est totalement le style sud-américain.

Vous êtes né à San Lorenzo, non loin de la capitale Asunción, il y a 24 ans. Comment s’est passée votre enfance au Paraguay ?J’ai commencé le football à San Pedro, dans un quartier de la ville. Il y avait beaucoup de pauvreté. Comme dans tout le Paraguay. Mais dans mon quartier, il n’y avait pas énormément de violence. Mes parents se sont séparés quand j’étais jeune et j’ai vécu avec ma grand-mère. Elle travaillait dans un marché et vendait du pain. Je lui dois beaucoup. Je suis resté à San Pedro jusqu’à 14 ans. Ensuite, je suis parti à Guarani. Mon rêve était de devenir footballeur professionnel. Je n’avais pas de plan B. Je n’aimais pas les études. J’étais juste bon en éducation physique.

Vous avez commencé à jouer en professionnel à l’âge de 16 ans…Tout s’est passé très vite pour moi à Guarani. Durant ma formation, je jouais milieu de terrain. Lors d’une rencontre au Brésil avec l’équipe de jeunes, les deux premiers attaquants étaient blessés, le troisième se sentait mal, j’ai donc joué en attaque. J’ai marqué trois buts ce jour-là. Depuis, j’ai toujours joué devant. Puis à 16 ans, j’ai joué un tournoi en Italie. J’ai marqué quatre buts. Quand je suis revenu au Paraguay, l’entraîneur m’a demandé de jouer avec l’équipe première. Pour mon premier match, j’ai marqué un but à l’occasion de notre victoire 4-2 contre Tacuary.

En 2010, vous arrivez à Toulouse en prêt. Comment les premiers contacts ont-ils été noués ?Les contacts ont été noués par la direction sportive du club de Toulouse. Puis Paulo Machado et Mauro Cetto m’ont conseillé de venir en France. Je suis arrivé après le départ d’André-Pierre Gignac à Marseille. C’était déjà un grand joueur, il avait déjà marqué beaucoup de buts en Ligue 1. La presse a dit que je n’étais peut-être pas le bon remplaçant, mais je n’avais que 19 ans.

Il était comment Alain Casanova, l’ancien entraîneur de Toulouse ?Très strict en général dans son travail. Pour ma part, je n’avais pas peur.

En France, Alain Casanova était réputé pour jouer de manière trop défensive. Êtes-vous d’accord avec cette idée ?Il n’était pas toujours défensif. Nous jouions souvent en 4-1-4-1 avec Paulo Machado et Franck Tabanou sur les côtés. L’équipe était très compacte, c’était sa priorité. Ensuite, nous jouions en contre-attaque. Mais je n’ai pas le souvenir qu’il nous ai dit de seulement privilégier la défense. Quand je jouais en pointe, il me demandait de me concentrer sur mes tâches offensives.

Quelle était l’ambiance dans l’équipe cette année-là ?Totalement froide. Il y avait le groupe des Sud-Américains et les autres joueurs. Dans le vestiaire de Toulouse, j’étais proche de Paulo Machado, Mauro Cetto et Fodé Mansaré (???, ndlr).

Quels joueurs vous ont impressionné en Ligue 1 ?Moussa Sissoko et Étienne Capoue. En Ligue 1, j’avais été aussi impressionné par Lisandro López (ex-Lyon), Souleymane Diawara (ex-Marseille) et Alou Diarra (ex-Bordeaux). La Ligue 1 était très physique et agressive. Au PSG, personne ne m’avait surpris à l’époque. Ce n’était pas la bonne époque pour Paris.

Si vous pouviez revenir en arrière, que changeriez-vous dans votre passage en France ?J’aurais aimé jouer une année de plus en Ligue 1 pour confirmer. J’avais marqué cinq buts pour ma première saison à l’étranger. C’était positif, je devais m’adapter. J’ai beaucoup progressé en France.

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Propos recueillis par Clément Lemaître, à Copenhague

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