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30 bonnes raisons d’aimer Thomas Müller
Par Swann Borsellino
Ce Bayern-Barça, c'est aussi la rencontre entre le meilleur joueur du monde et l'autre meilleur joueur du monde. Celui dont personne ne parle, celui que personne ne voit. Membre éminent du grand Bayern, Thomas Müller est ce qu'on appelle un faux timide. Un type charismatique et drôle, mais surtout complètement normal. Au cas où il vous fallait des raisons de l'aimer, en voici trente.
Parce que jouer les chaussettes baissées comme Kempes, Littbarski et Jean-Paul Huchon, c’est la classe.
Parce que toi aussi, on t’appelle « l’homme sans muscle » .
Parce que toi, à l’été de tes 21 ans, tu cherchais un job pendant que lui disputait sa première Coupe du monde dont il finissait meilleur passeur et co-meilleur buteur.
Parce que 4 ans plus tard, tu cherchais toujours un job, si possible pour manger autre chose que des pâtes, pendant que lui disputait sa seconde Coupe du monde. Un Mondial qu’il a remporté, évidemment, et dont il a fini second meilleur buteur.
Parce que toi aussi, tu dis de toi « j’ai rarement vu un joueur aussi bizarre que moi » . Bon, peut-être pas pour les mêmes raisons…
Parce qu’il accompagne toujours Lisa, sa femme, à l’équitation, alors que toi, tu ne fais même pas les courses.
Parce que 300 matchs, 119 buts et 105 passes décisives avec le Bayern Munich, c’est costaud. Encore plus quand on compte 63 sélections et 27 buts avec l’Allemagne, dont 10 en Coupe du monde.
Parce que toi aussi, quand tu traînes près de la pelouse, on te prend pour un ramasseur de balle.
Parce que tu aimes bien les imitations. Surtout quand tu singes un mec dont personne ne sait qu’il est moins fort que toi.
Parce qu’il est gentil avec les enfants. Même ceux de Robben qui finiront chauves.
Parce que tu aimais bien le Morning Live.
Parce qu’il aurait aimé jouer dans Mister Bean et qu’au fond, le rôle de Teddy l’ourson lui irait plutôt bien.
Parce qu’il est le seul à pouvoir dire que Guardiola fait de la merde tactiquement. Oui, le joueur le plus intelligent du monde, c’est lui.
Parce qu’avec son premier salaire, il n’a pas fait de folie. Il a juste comblé son découvert.
Parce qu’il a eu le maillot d’Élber en étant ramasseur de balle.
Parce qu’il est presque aussi bon en Boy next door qu’Elisha Cuthbert en Girl next door.
Parce que la mode ne t’intéresse pas du tout et que la gagne, c’est sur le terrain, mais pas dans des émissions télé ringardes.
Parce qu’un type qui se définit comme « créativement engagé » quand on l’interroge sur son jeu, c’est aussi fou que cool.
Parce qu’il dit lui-même que ce serait bien « d’être capable de dribbler » .
Parce que l’homme le plus drôle du Bayern Munich n’est pas Franck Ribéry.
Parce que le football, c’est avant tout une affaire de simplicité et d’efficacité.
Parce que tu es né après 1979, l’année du départ de Gerd Müller vers les États-Unis.
Parce que pendant tes années Football Manager, tu rêvais du joueur polyvalent.
Parce que tu ne l’avais pas vu, mais qu’il a marqué deux fois.
Parce que le seul hasard du football joue à Chelsea et que si Thomas est toujours bien placé, fait toujours la bonne passe ou a toujours le bon geste, c’est parce qu’il voit mieux et avant tout le monde.
Parce qu’il a porté le numéro 13 de Michael Ballack en sélection, mais qu’il a réussi à gagner des trophées. C’est ce qu’on appelle briser le signe indien.
Parce qu’il finira meilleur buteur de la Coupe du monde devant Miroslav Klose.
Parce que le numéro 25, c’est celui de Nicolas Dieuze et qu’entre esthètes, on se comprend.
Parce que tu aurais rêvé d’être en Erasmus avec lui pour te mettre des pintes et faire des blagues nulles.
Parce que tu n’as aucune raison d’aimer Thomas Müller et que c’est forcément bizarre.
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Par Swann Borsellino